Toujours à la pointe de l’innovation, l’AIPALS a fait tester à une dizaine d’entreprises dont Bull, Kawneer, Lidl, Metro, Horiba, Esteban Parfums… le premier « Escape Game » (jeu d’évasion) sur les troubles musculo-squelettiques (TMS). Pour l’un de ses préventeurs, c’est un moyen très efficace de déclencher une prise de conscience. Retour d’expérience avec Kevin RUIZ, conseiller prévention à l’AIPALS.
Pourquoi avez-vous choisi ce format d’« escape game »?
Cela permet de casser les codes et surtout de capter l’attention des salariés et chefs d’entreprises. Cette sensibilisation par le « jeu » a pour objectif de les rendre acteurs de leur santé et de se détacher des formats de sensibilisation plus classiques où ils restent passifs à consulter des documents ou écouter l’animateur sans plus d’interactions.
Avec l’Escape Game, le message a plus de portée : il ne résout pas des problèmes de santé, mais il change les perceptions.
Quel bilan tirez-vous de cette première expérimentation?
Il est très positif ! Car après le jeu, nous avons un temps de débriefing d’environ 40 min qui nous permet d’ancrer le message de prévention et d’échanger avec les participants.
Tout le monde s’est pris au jeu… Nous verrons à plus long terme, ce qui reste des messages diffusés et des actions à mettre en place.
Nous avons diffusé une enquête de satisfaction qui nous en dira sans doute plus. Ce format devrait être proposé aux entreprises en 2020.
Justement, qu’aimeriez-vous que les participants retiennent ?
Nous avons essayé de faire passer des messages clés : « je suis acteur de ma santé, je peux agir à mon échelle et mettre l’entreprise en mouvement autour des questions de santé et sécurité ».
Cela peut être mieux régler ma chaise de bureau, réorganiser mon poste de travail, remonter des infos en cas de problèmes. Tout le monde a sa place au sein de la chaîne de prévention.
Le saviez-vous ?
Les TMS (tendinite du coude ou de l’épaule, mal de dos ou aux cervicales, etc.) représentent plus de 80% des maladies professionnelles. C’est la 1re cause de maladie professionnelle en France.
Alors, on joue ensemble ?