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Longtemps absente des discours professionnels, la santé des hommes reste souvent un sujet évité — par pudeur, par habitude, ou par peur d’être perçu comme “faible”. Pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes :
• Le cancer de la prostate (59 885 cas), du poumon (33 438 cas) et du côlon rectum (26 212 cas) figure parmi les plus fréquents chez les hommes (source : INCA 2024).
• Le suicide demeure la première cause de mortalité chez les hommes de moins de 50 ans : 8 100 hommes contre 3 040 femmes (source : DREES, 2024).Ces données rappellent une réalité souvent tue : la santé masculine n’est pas seulement physique. Elle est aussi psychique, émotionnelle et sociale.
Dans un environnement professionnel où la performance prime souvent sur le bien-être, il est essentiel d’ouvrir des espaces de parole et de réhabiliter le droit à la vulnérabilité.
Prendre soin de sa santé mentale, c’est aussi une façon d’être fort.
Pour que le travail reste un soutien plutôt qu’une source d’épuisement, il est essentiel d’adapter l’organisation professionnelle aux besoins spécifiques des salariées touchées par un cancer.
Les actions possibles peuvent inclure :
• Aménagement du poste de travail : horaires flexibles, télétravail, adaptation des tâches physiques ou intellectuelles.
• Temps partiel thérapeutique : pour concilier traitements médicaux et vie professionnelle.
• Soutien psychologique : mise à disposition de psychologues, cellules d’écoute ou groupes de parole.
• Sensibilisation des équipes : créer un environnement compréhensif et bienveillant.
Ces mesures permettent non seulement de protéger la santé physique et mentale, mais aussi de maintenir le lien avec le monde professionnel et de soutenir la motivation. Et si une salariée se voit obligée d’arrêter son activité, il est nécessaire de préparer son retour.
Movember est une belle porte d’entrée pour initier des actions durables. Voici quelques idées à adapter à votre organisation :
• Créer des espaces d’expression : pauses-café thématiques, groupes de parole, ou boîtes à questions anonymes pour libérer la parole.
• Lutter contre les tabous : oser parler de santé, de doutes, d’émotions, sans jugement.
• Valoriser la demande d’aide : rappeler que consulter un professionnel ou en parler à un collègue est un signe de responsabilité, pas de faiblesse.
• Sensibiliser au dépistage : informer sur les gestes de prévention (autopalpation, dépistage de la prostate). En savoir plus sur movember.com.
• Soutenir la santé mentale : faire connaître les dispositifs d’écoute ou d’accompagnement déjà disponibles dans l’entreprise.
Les entreprises qui accompagnent de manière proactive leurs salariées touchées par le cancer favorisent non seulement leur bien-être et leur engagement, mais participent aussi à construire une culture de solidarité et d’entraide.
L’objectif : faire de la santé masculine un sujet normal, partagé, intégré à votre politique QVCT tout au long de l’année.
En entreprise, prévenir la santé mentale des hommes, c’est renforcer la santé de toute l’équipe.
Et si la prévention passait aussi par le jeu ?
L’Aipals propose un atelier escape game autour des risques psychosociaux (RPS) :
“Stress, pression, tensions : saurez-vous identifier et désamorcer les risques psychosociaux ?”
Cet atelier immersif permet aux participants de :
• Repérer les signaux d’alerte liés au stress et à la fatigue,
• Renforcer la cohésion d’équipe,
• Et comprendre, de manière ludique et participative, les enjeux de la santé mentale au travail.
Movember, c’est l’occasion de :
• Parler dépistage et prévention des cancers masculins,
• Briser le silence autour de la santé mentale,
• Et rappeler qu’aller bien, c’est aussi savoir dire quand ça ne va pas.Parce qu’en entreprise, prendre soin des hommes, c’est aussi prendre soin du collectif.