À partir du 1er juillet 2025, vous devrez obligatoirement intégrer le risque lié aux fortes chaleurs dans votre DUERP. Deux nouveaux décrets (n°2024-452 et n°2024-455) précisent les attentes légales et concrètes en matière de prévention de ce risque devenu incontournable.
Dirigeantes, dirigeants, vous êtes en première ligne pour préparer votre entreprise aux vagues de chaleur. Car oui, les températures extrêmes ne sont pas seulement un inconfort… elles deviennent un véritable enjeu de santé au travail. Alors, comment anticiper, protéger et agir sans tomber dans la surchauffe administrative ? Suivez le guide, Aipals vous éclaire.
Qu'appelle-t-on un "risque chaleur" en milieu professionnel ?
Le risque chaleur fait référence à l’ensemble des effets négatifs sur la santé des salariés dû aux températures élevées sur leur lieu de travail. Cela inclut la canicule, mais aussi toute situation où la température ambiante devient excessive du fait du climat ou de l’activité elle-même (fourneaux, extérieurs, entrepôts mal ventilés...).
Ces conditions peuvent provoquer fatigue, perte de concentration, malaises, voire des coups de chaleur graves. À terme, c’est la sécurité, la productivité et la santé des salariés qui sont mises à mal.
Et c’est là que vous avez un rôle clé à jouer.
La loi évolue : ce que vous devez savoir
À compter du 1er juillet 2025, l’obligation de prendre en compte les risques liés aux fortes chaleurs dans le DUERP devient explicite. Cela signifie qu’une simple mention générique « chaleur » ne suffira plus.
Il faudra :
- Identifier les situations d’exposition au sein de votre activité (périodes estivales, travaux en extérieur, ambiance thermique intérieure…).
- Évaluer les conséquences potentielles sur la santé (déshydratation, coup de chaleur, troubles de la vigilance…).
- Proposer des mesures concrètes dans votre plan d’actions de prévention.
Parmi les mesures à mettre en place :
- Informer et former les salariés sur les risques liés à la chaleur.
- Aménager les horaires ou les postes de travail notamment pour éviter les pics de chaleur en début d’après-midi et avec des pauses plus fréquentes
- Mettre à disposition des zones de repos ombragées ou climatisées.
- Fournir un accès à de l’eau fraîche potable (au moins 3 litres par jour en cas de température >30°C en extérieur ou >28°C en intérieur non climatisé).
- Avoir une vigilance accrue envers les personnes les plus à risque (travailleurs âgés, porteurs de pathologies, femmes enceintes...).
C’est désormais noir sur blanc dans la loi : si vous ne l’anticipez pas, votre responsabilité pourrait être engagée.Ce cadre vient clarifier un flou souvent pointé du doigt, et vous donne enfin les clés pour agir avec justesse et conformité.
Pour aller plus loin :
Le risque chaleur est maintenant reconnu au même titre que les autres risques professionnels : l’ignorer revient à mettre en péril la santé de vos équipes.
