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Recevoir un diagnostic de cancer transforme radicalement le quotidien. Les traitements, qu’il s’agisse de chimiothérapie, de radiothérapie ou de chirurgie, entraînent souvent une fatigue importante et des effets secondaires physiques et cognitifs qui compliquent la réalisation des tâches professionnelles. Les douleurs, les troubles de concentration et la baisse d’énergie peuvent rendre difficiles des missions qui étaient auparavant routinières.
Le stress lié à l’incertitude sur l’évolution de la maladie et à la crainte de ne pas pouvoir assumer ses responsabilités professionnelles ajoute une pression supplémentaire. Cette combinaison de facteurs peut conduire à un désengagement progressif ou même à un arrêt temporaire du travail. Mais alors comment transformer cet environnement en facteur de motivation ?
Malgré les difficultés, le travail peut constituer un repère stable et un moteur de motivation pour celles et ceux qui traversent la maladie. Maintenir une activité professionnelle permet de conserver un rythme, de structurer les journées et de rester connecté à la vie sociale. Le contact avec les collègues devient un soutien précieux, rompant l’isolement et apportant un sentiment d’appartenance et de normalité. Travailler permet aussi de se sentir utile et compétent, ce qui renforce la confiance en soi et le moral. Mais il faut bien sûr penser à adapter le quotidien de ses salariées.
Pour que le travail reste un soutien plutôt qu’une source d’épuisement, il est essentiel d’adapter l’organisation professionnelle aux besoins spécifiques des salariées touchées par un cancer.Les actions possibles peuvent inclure :
• Aménagement du poste de travail : horaires flexibles, télétravail, adaptation des tâches physiques ou intellectuelles.
• Temps partiel thérapeutique : pour concilier traitements médicaux et vie professionnelle.
• Soutien psychologique : mise à disposition de psychologues, cellules d’écoute ou groupes de parole.
• Sensibilisation des équipes : créer un environnement compréhensif et bienveillant.
Ces mesures permettent non seulement de protéger la santé physique et mentale, mais aussi de maintenir le lien avec le monde professionnel et de soutenir la motivation. Et si une salariée se voit obligée d’arrêter son activité, il est nécessaire de préparer son retour.
Le retour au travail après un traitement est une étape délicate qui nécessite un accompagnement attentif. Il est souvent bénéfique d’organiser une reprise progressive, permettant à la personne de réhabituer son corps et son esprit à l’activité professionnelle. Les suivis réguliers avec le médecin du travail ou les ressources humaines permettent d’anticiper les difficultés et d’ajuster l’organisation si nécessaire. La sensibilisation des équipes et de la hiérarchie à l’impact du cancer sur le quotidien professionnel contribue également à créer un environnement bienveillant, réduisant le stress et les malentendus.
Les entreprises qui accompagnent de manière proactive leurs salariées touchées par le cancer favorisent non seulement leur bien-être et leur engagement, mais participent aussi à construire une culture de solidarité et d’entraide.
Travailler avec un cancer est un défi quotidien, mais la santé au travail peut faire la différence. Avec des aménagements adaptés, du soutien et une culture d’entreprise bienveillante, il est possible de concilier soins et activité professionnelle, tout en préservant le bien-être et la motivation.